Christian Girard

Christian Girard

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Il chauffe de sa chaleur. Sa main tourne son être. Son corps est l’échangeur des sexes.
Le silence concentré frotte les sangs.
Au carrefour des attentes, je recevais la marque. L’ange qui passait, vit. Mon corps presque vide se vidait.

Son geste coule dans la profondeur comme le corps, s’enfonce dans l’eau.

Entre ces parois, une voix, une œuvre entière, accroît, le prix du temps. Puis la poursuite inouïe pour soutenir qui dessous sera dessus. Alors se rejoindront.
                            Il perce la paroi aveugle au bon endroit.
On imagine le bleu, et ce qui est, de vivre.

La fatigue de l’âme le fait boiter, elle est son apanage. Il faut être solide, tracer une forme, traverser, donner naissance, puis être contré soi-même.

Ses signes sont des gestes d’échange du corps et de la peau dont l’impossible voie est évidente au premier abord. Un conduit, s’il en est, à travers les parties les plus retenues, qu’il faut polir, aux corps des ombres ennemies.
Depuis ma liberté, je peux agir, sortir du regardeur, dit-il, pour l’acte des visions. Il se tient, aux côtés de la mort, en toute sérénité.

Au final peut-être, un lieu sans décor, déconcertant, où je ne peux ni mesurer mon acte ni mon être.

Christian Girard, Lausanne, juin 2015

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